par-delà la douleur la douceur sans savoir où aller n'écoutant qu'une mouche sur la vitre peu à peu dessiner le lent effacement
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marcher dans la lumière jusqu'à ne plus rien voir oublier jusqu'à son ombre cassée sur chaque pierre sans mots être enfin nu
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devenu ombre et plus léger encore porté par quelques mots venus ainsi pour rien (braises d'un feu absent) ombre toujours plus et toujours plus lumière
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quelque chose pourtant l'odeur des feuilles au soir un frôlement de cloches le noir la douleur qui soudain crispe la main abandonnant les mots éparpillés
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mot à mot perdant ses visages ses corps successifs ignorant de lui-même de tout ce qui l'entoure ce jardin rien de plus qu'une phrase ce silence cette table qui grince sous la main et cette page ou s'effaçant il apparaît