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VIENT DE PARAÎTRE
Jacques Ancet
Petite suite pour jours obscurs
peintures de Guy Calamusa
Edtions Les Arêtes
Le pied bouge, le jour baisse.
Le temps est comme un peu d’eau
sur les doigts. Tu ne vois plus
que ce qui s’en va — ou vient.
Entre, il n’y a plus qu’un cri.
*
Sans savoir, tu continues.
Mais pour t’arrêter très vite.
Devant, les choses se ferment,
derrière tu les vois s’ouvrir.
Plus tu vas, plus tu recules.
*
Tu arrives à une porte.
Derrière, un bruit de voix sourdes.
Une affiche vous indique :
présentez-vous à l’accueil.
Le couloir est sans issue.
*
Les mots m’aveuglent, dit-il.
J’entre dans ce que j’ignore.
Et cependant rien ne bouge
ni les doigts, ni la lumière
ni le sang contre le mur.
*
Tu ne sais pas comment dire
mais quand même tu dis, tu
poses ce mot, et cet autre,
ciseaux, par exemple, ou pluie,
et c’est la vie qui te dit.
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Commentaires
BONSOIR
Très touchée par la lecture entendue aux Arêtes, ce soir .
C'est une découverte __l'entrée dans une ignorance féconde___
merci à vous
rosemari